Climat délétère à la Chambre: à qui profite le chaos, interroge l'ex-président Flahaut
L'ancien président de la Chambre André Flahaut, aujourd'hui ministre PS de la Fédération Wallonie-Bruxelles, estime qu'"on aurait pu simplement éviter le spectacle lamentable" offert jeudi dans l'hémicycle en respectant la tradition parlementaire.
"Quand j'étais président (sous la législature Di Rupo), j'ai toujours veillé à respecté les droits de l'opposition et le chef de groupe N-VA de l'époque. Il faut être attentif au temps de parole et aux exigences de la minorité".
"Ainsi, "on ne peut pas refuser le droit de l'opposition à demander une suspension de séance, c'est une coutume installée, qui a presque force de loi au parlement", souligne André Flahaut.
Concernant les incidents de jeudi, le ministre socialiste est d'avis qu'il eut été plus judicieux d'accepter la suspension de séance et de convoquer la conférence des présidents.
Ce dernier est également d'avis que l'actuel président de la Chambre, Siegfried Bracke (N-VA), commet une "erreur de forme" en quittant son perchoir lors des questions parlementaires. "Il est alors loin de ses services et n'a plus d'autorité sur l'assemblée".
Dans les couloirs de la Chambre, le chef de groupe Ecolo-Groen, Kristof Calvo, dont le parti siège dans l'opposition depuis plusieurs législatures, a dénoncé un rejet "systématique" par le nouveau président du choix par l'opposition du ministre invité à répondre aux questions. Avec André Flahaut, les discussions n'étaient pas faciles, mais il était possible d'arriver à un consensus, a-t-il souligné.
Résumé d’article de BELGA du 04/12/2014.
Commenter cet article