La Fédération socialiste du Brabant wallon organisait ses festivités du 1er mai le dimanche 29 avril au Hall Manifagri de Wavre. La date avait été avancée pour permettre à un maximum de personnes d’être présentes au traditionnel grand rendez vous de la Fête du travail au Parc d’Avroy à Liège.
A cette occasion, j’ai rappelé encore une fois que le 1er mai férié est une conquête des travailleurs. Ce jour de fête, de solidarité, de fraternité, de renouveau mais aussi de détente ne nous a pas été concédé. Il est le fruit du combat de nos aînés pour limiter la durée du travail. Rien à voir donc avec les ersatz que l’on nous propose depuis quelques années du côté de Jodoigne. Cela n’est pas étonnant de la part des petits Sarkozy de chez nous qui n’ont de cesse que de détourner nos symboles. De réécrire notre histoire. Et voilà Charles Michel qui « conteste la légitimité du PS de fêter les travailleurs le 1er mai. »
Bien sûr, nous acceptons volontiers les hommages de nos adversaires à la gauche. Sauf qu’à chaque fois on nous ressort que le clivage gauche-droite est dépassé. Le philosophe Alain avait raison lorsqu’il constatait dans les années 30 : « Quand on me dit qu'il n'y a pas de différence entre la gauche et la droite, la première pensée qui me vient est que celui qui me dit cela n'est certainement pas de gauche.»
Mais le naturel revient très vite par la voix de Nicolas Sarkozy : en déplacement en Bretagne, le candidat de droite à la Présidentielle française tient « à honorer les travailleurs de la mer qui travaillent dur, y compris le 1er mai ». Quand la droite n’avait pas les scrupules d’aujourd’hui, elle dénonçait le 1er mai comme la fête des fainéants.
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