Ancien Secrétaire d’Etat adjoint à la Défense et, à ce titre, un des plus zélés promoteurs de la désastreuse expédition américaine en Irak, Paul Wolfowitz avait été nommé le 1er juin 2005 à la présidence de la Banque mondiale.
L’institution, chargée du développement économique et de la lutte contre la pauvreté, recommande aux Etats de pratiquer la bonne gouvernance et de traquer la corruption.
Trop d’éthique tue l’éthique à considérer le népotisme exercé par Mr Wolfowitz en faveur de sa compagne (promotion et très appréciable augmentation salariale).
A moins que l’ excellence supposée de son expertise autorise la transgression des règles.
Le conseil d’administration de la Banque mondiale doit se prononcer sur un éventuelle démission de Mr Wolfowitz. Depuis plusieurs jours déjà une Bourse aux paris sur internet, permettant de miser sur sa démission ou son maintien, connaît un vif succès parmi les fonctionnaires de l’institution et d’autres joueurs.
Belle leçon d’économie libérale : il y a moyen de faire de l’argent avec tout, même avec les manquements à l’éthique.
André Flahaut
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