Les mots d’enfants appellent le rire, la joie de vivre, le plaisir des jours tranquilles.
Il y a des enfants dont les mots simples sont des messages de détresse adressés au monde des adultes. Des mots qui dénoncent d’inutiles souffrances. Des mots d’incompréhension et, malgré tout, d’espérance.
Comme beaucoup, j’ai été ému à la lecture de la « carte postale » envoyée depuis le centre fermé 127 bis de Steenokkerzeel par la petite Equatorienne Angelica Loja Cajamarca, âgée de 11 ans, publiée dans le Soir.
« Je comprends pas pourquoi on me laisse pas sortir dans la rue pour jouer avec mes amis » écrit-elle. « Je veut être quelqu’un dans la vie » nous dit aussi Angelica.
Assurément, les « centres fermés » effacent les identités. Les histoires individuelles ne comptent pour rien. L’Administration ne recense que des clandestins ou des déboutés du droit d’asile sommés de quitter le territoire belge.
Bien sûr, le dossier de l’immigration clandestine est complexe et pose un vrai défi aux décideurs politiques. L’audace serait bienvenue. Une régularisation massive débloquerait la situation en libérant les clandestins des zones de non-droit vers lesquels leur (absence) de statut les relègue.
Angelica n’a pas droit à des vacances cette année. Qu’elle ait le droit d’être quelqu’un.
André Flahaut
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