Il ne faudra pas oublier…

Ces derniers jours, ces dernières semaines, on a l’impression que les valeurs s’inversent. Ceux-là (libéraux et conservateurs) qui jusqu’il y a peu honnissaient tout ce qui touchait de près ou de loin l’Etat et la puissance publique, vantent aujourd’hui les vertus d’un Etat contributeur et régulateur des marchés financiers.

Certes, cette intervention urgente était nécessaire pour le personnel d’abord ainsi que pour les petits épargnants. Mais prudence : maintenant que grâce à l’Etat, c’est-à-dire nous tous, la situation est provisoirement meilleure, il ne faudra pas suivre les nouveaux convertis pour abandonner le rôle retrouvé de la puissance publique et laisser leurs amis banquiers, les assistés des libéraux, refaire les mêmes bêtises, avec leur bénédiction pour le plus grand profit d’une minorité et tant pis pour la majorité et plus encore pour ceux qui ont besoin d’aide !

Il ne faudra pas oublier la brutalité sociale du secteur des banques.
Il ne faudra pas oublier l’absence d’humilité et l’arrogance des financiers.
Il ne faudra pas oublier les amis des amis…
Et il ne faudra pas oublier d’établir les responsabilités des uns et des autres, non pas pour les pendre sur la place de Bruxelles mais simplement pour savoir comme ce fut le cas pour les affaires « dioxine » « Dutroux »…

André Flahaut