Un des effets catastrophiques de la crise c’est la progression de la sous-alimentation dans le monde.
Mais on n’en a pas parlé au récent G20 de Londres destiné à réguler le capitalisme. Plus d’un milliard d’habitants souffrira de déficience alimentaire cette année.
Si les besoins en produits agricoles augmentent, la volatilité des prix pèse sur la production destinée majoritairement aux exportations.
L’abandon des petites exploitations familiales et l’exode rural vers des villes déjà saturées accentuent l’insécurité alimentaire des populations des pays les plus pauvres.
La recherche du seul profit immédiat est indifférente au fait que des hommes et des femmes doivent quitter la campagne parce que la terre ne nourrit plus.
C’est un des paradoxes de la dérégulation néo-libérale.
Le marché est mondialisé et les pays pauvres sont exclus des grands courants d’échanges commerciaux. Ils produisent ce qui sera consommé ailleurs sans pouvoir satisfaire les besoins de leurs habitants car la petite agriculture familiale est sinistrée.
En 2000, les Nations unies fixaient les objectifs du Millénaire pour le développement. Parmi ceux-ci, la réduction de moitié de la population qui souffre de la faim à l’horizon 2015.
La logique libérale ne permet pas de le réaliser.
André Flahaut
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