Le Programme de partenariat militaire belgo-congolais : une affaire européenne ?

Je me suis rendu en République démocratique du Congo la semaine dernière pour rencontrer les autorités congolaises, dont le Président Kabila, et procéder au lancement de la deuxième phase du PPM (Programme de partenariat militaire). Celle-ci devrait promouvoir la transformation des FARDC (Forces armées de la RDC) et doter ainsi rapidement le pays d’une armée de taille adéquate composée de militaires professionnels bien formés et bien équipés, capable d’assurer à la fois la sécurité intérieure et l’intégrité du territoire sous la direction des autorités de l’Etat.

Suite aux élections présidentielles s’étant terminées le 29 octobre 06, le Gouvernement congolais devrait être formé très prochainement. Cependant, il ne faut plus attendre et reprendre dès à présent la poursuite de nos engagements et de nos efforts.

Concrètement, les deux partenaires vont procéder à une évaluation conjointe des brigades « brassés » dont dispose l’armée congolaise afin de faire un inventaire des besoins. Cette évaluation conjointe sera ensuite transmise aux Etats membres de l’Union européenne qui pourraient examiner, en fonctions des besoins identifiés, dans quelle mesure ils peuvent apporter leur contribution à la mise sur pied de cette nouvelle armée congolaise.

En effet, si la Belgique assume parfaitement son rôle d’initiateur et de coordinateur, toujours dans un esprit de partenariat avec la RDC, j’estime en me basant sur le succès de la mission EUFOR RDC de l’Union européenne pour le bon déroulement des élections, que l’UE a son rôle à jouer pleinement dans cette seconde phase. J’en discuterai d’ailleurs avec mes collègues européens, sur base de l’évaluation susmentionnée, dès la prochaine réunion informelle des Ministres de la Défense de l’UE les 1 et 2 mars 2007 en Allemagne. Je crois sincèrement que sur une base bilatérale belgo-congolaise, nous pourrons faire évoluer un réel dossier européen couronné de succès.

André Flahaut