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Ce dimanche se sont tenues les cérémonies de commémoration de la Bataille de Chastre-Gembloux, connue pour être la première bataille de chars de l’Histoire et aussi la seule victoire terrestre en 1940.
Elle permit un coup d’arrêt de 72 heures aux panzers allemands. Trois jours durant, des soldats français mais aussi marocains, sénégalais, algériens, … bref un réel exemple de solidarité internationale et de la multiculturalité mises au service de la liberté en des temps de barbarie.
Cette multiculturalité était particulièrement présente ce 12 mai, en dépit de conditions météorologiques peu propices çà un rassemblement matinal, aux abords d’un cimetière.
Au-delà des aspects officiels, des discours, il y eut un grand et long moment de convivialité car, en collaboration avec les diverses autorités impliquées, un « couscous géant » était prévu. Ce fut bien entendu un excellent prétexte aux rencontres, à l’échange, à l’écoute de l’autre, à la découverte, à l’oubli du mot « étranger » si souvent accolé aux dérives sociétales.
Je suis un fervent défenseur du travail de mémoire. Je ne le vois pourtant pas telle une démarche nombriliste mais plutôt comme un moyen d’appréhension de l’Histoire, des leçons qu’elle nous laisse et de tout ce que nous avons à en tirer, au quotidien.
Commémorer pour commémorer n’a que peu de sens. Le geste doit engendrer la réflexion, le questionnement, éveiller nos sensibilités et nos consciences, être utile.
Cela fait dix-sept années que j’ai réactivé la mémoire des combattants de la Bataille de Chastre-Gembloux.
Je regrette le peu d’intérêt médiatique que cela suscite, non eu égard à ma propre personne bien sûr, mais au vu de la symbolique de cette bataille et de son exemplarité.
Je constate cependant ce matin, à la lecture de la presse néerlandophone, qu’à Schoonselhof (près d’Anvers), pour la première fois, une cérémonie s’est tenue, saluant la présence de soldats africains dans les troupes alliées. Et je m’en réjouis.
« Het is de eerste keer, in ons land althans, dat deze Afrikaanse geallieerde soldaten aandacht krijgen” dit le journal.
Ce n’était pas la première fois …. mais entretemps, s’est installée la frontière linguistique, …
L’Histoire est décidément un éternel recommencement ….
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