Je reviens brièvement au pénible salmigondis communautaire et aux envois si compliqués des convocations électorales. Il en est qui refusent de les expédier, d’autres qui en transmettent la responsabilité à leurs conseillers communaux, d’autres requièrent les services du gouverneur ou s’en réfèrent au Conseil d’Etat, à la Cour constitutionnelle, à l’Europe et qui sait, à dieu le père.
Monsieur Geert Bourgeois (N-VA) quant à lui, brandit « la dignité bafouée des Flamands ».
Je ne suis ni un constitutionaliste ni un exalté des questions communautaires, et ces controverses postales ne sont pas ma tasse de thé. Par contre, j’ai un peu plus d’idées en matière de dignité.
J’ai vu celle des Anciens Combattants dont j’ai eu l’honneur d’être ministre de tutelle durant 12 années.
Je connais celle des travailleurs fiers de leur investissement professionnel, celle de ceux qui, dans la détresse du chômage garde courage.
Je connais la dignité des femmes dans l’adversité, celle des personnes fragilisées par les accidents de la vie, celle des pauvres qui, par dignité, cachent leur misère.
Je connais les dignités à établir, à rendre, à maintenir et je sais que toute dignité doit être considérée comme une force non comme un moyen car ce serait la compromettre !
Tout autre récupération de la noblesse des êtres est affligeante, insultante, indigne.
A bon entendeur, Monsieur Bourgeois …
André Flahaut
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