Mal entendu(s) ?

L’attention envers les personnes sourdes et malentendantes dépendrait-elle de l’air du temps ? On peut le penser.

Le dossier est sur la table, notamment sur celle de la RTBF, depuis des années. De discussions en études, de périodes de réflexions en recherches de budget, de molles convictions en indifférences feutrées, l’accessibilité de ce public, sans doute trop peu nombreux pour être jugé intéressant par les financiers, reste un réel scandale.
Des éclaircies existent cependant. Oui ?

Oui ! Il suffit pour cela que le pays entre en campagne électorale ! Et vu que cela nous arrive plus souvent qu’à notre tour, il n’y aurait dès lors que peu de raisons de se plaindre ! La bonne conscience peut donc suivre.
Nous avons en effet pu constater ces derniers jours que l’offre d’émissions sous-titrées a sensiblement augmenté depuis le début de la campagne électorale.

Nous pouvons certes nous réjouir de cette accessibilité accrue à l’information politique, au moment où les enjeux électoraux sont de taille, où les citoyens, en toute égalité,  doivent avoir droit à une diffusion large et rapide des débats.

On peut nonobstant s’interroger sur le hasard de cette embellie. Les moyens techniques et budgétaires apparaissent avec une opportunité confondante et s’évaporeront, j’en tiens le pari, aux premiers effluves vacanciers.

A quand une vraie réponse à la juste exigence des personnes sourdes et malentendantes d’être prises en compte égalitairement en matière d’accessibilité à l’information ?

Question de démocratie !

André Flahaut