Monétarisation ou droit à l'eau

Ce mercredi 05 novembre, j’ai réuni , dans les locaux de la Station d’épuration de la Vallée de la Dyle, une palette d’experts actifs dans le secteur de l’eau.

Après une  intéressante visite de la  station, à  tour de rôle, Alain Gillis, Directeur Général de l’IECBW et Président de Aquawal sa, Jean-Luc Martin, Président du Comité de direction de la SPGE et Eric Smit, Président du Comité de direction de la SWE, ont abordés les thèmes suivants : le droit à l’eau, la consommation et l’éducation à la consommation, le rôle des différentes institutions, la politique d’épuration et la collecte des eaux usées ainsi que la tarification.

Consommez de l’eau ! Tel était le message qu’ils ont voulu faire passer, de façon étonnante. En effet, l’on constate, selon eux, une baisse de la consommation d’eau par habitant. Or, la baisse de la consommation entraîne la hausse des prix. Le Brabant-wallon, ne manquant pas de ressources, est d’ailleurs une des provinces les plus concernées.

A ce constat j’ajouterais : Consommer mais pas gaspiller !

Ricardo Petrella, Président de l’Institut européen de recherche sur la politique de l’eau, a, quant à lui suggéré de travailler sur la démonétarisation de l’eau. Selon lui, l’introduction du concept de prix est, en effet, en totale contradiction avec le principe du droit à l’eau.

Mais ce n’est pas l’eau que l’on paye, puisqu’elle découle d’un cycle naturel qui se renouvelle constamment, mais bien le service de distribution de celle-ci.

Au niveau de la Belgique, la politique de l’eau est en grande partie régionalisée. Elle est gérée par bassin et sous-bassins dont sont 4 situés en Brabant-wallon. Seules les communes de Perwez et d’Hélecine ne font pas partie de l’intercommunale.

Une fois encore, l’on a également constaté que l’Europe est de plus en plus impliquée dans notre quotidien, avec une orientation qu’il faut reconsidérer.

André Flahaut