La terre tremble en Italie, deux cents cinquante personnes viennent de perdre la vie, des milliers d’autres s’égarent dans la souffrance et le dénuement total, insupportable tache sur l’Eldorado berlusconien.
Le monde a perçu l’écho de ces malheurs. De Washington à Paris, de Liège à Charleroi, on se retrousse les manches, on rassemble du matériel de secours, on collecte des fonds, on est sur les starting-block. Les citoyens comme les états (dont la Belgique qui a proposé le déploiement de la structure B-Fast qui prévoit d’organiser les secours d’urgence) ont proposé leur aide.
Une aide dont, selon le 1er Ministre Berlusconi, l’Italie n’a pas besoin. « Nous sommes un peuple fier qui dispose de moyens ».
Et de nous laisser sans voix !
Comme si la générosité et la compassion étaient insultes, comme si la main tendue était une gifle !
La suffisance, la fatuité, la prétention qui hélas, n’étouffent pas l’ego surdimensionné du 1er Ministre italien nous écœurent. Et c’est bien peu lorsque l’on sait que minute après minute, des personnes meurent, souffrent, attendent et n’ont plus aujourd’hui la force d’espérer.
On se souvient de George Bush qui, au lendemain du 11 septembre, refusa l’aide internationale. On a vu aussi comment fut non géré l’ouragan Catrina qui dévasta la Louisiane.
On se souvient des autorités birmanes qui, en mai 2008, refusèrent l’aide internationale, lors du cyclone Nargis (+ de 22.000 morts).
Une fois encore, vient le temps de s’interroger sur la définition de la frontière entre la démocratie, les dérives de la personnalisation outrancière du pouvoir et la dictature.
Vanitas Vanitatum sed omnia Vanitas ?
L’Europe peut-elle accepter cela en son sein ?
André Flahaut
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