Ces lignes sont rédigées ce mercredi 23 décembre 2009 à 3 heures du matin.
La discussion notamment du projet du budget 2010 en séance publique est en cours depuis la veille à 17 heures.
Un nombre impressionnant de collègues députés sont inscrits dans le débat. La quasi-totalité de la presse a déserté depuis très longtemps la tribune.
Beaucoup d’intervenants - pour des raisons que je ne comprends pas - s’échinent à venir répéter devant un hémicycle décimé et distrait (quelquefois amusé ou agressif) des propos, des questions maintes fois tenues ou des questions maintes fois posées en commissions ou dans d’autres débats. Ils savent pourtant que leurs interventions ne changeront pas les votes et qu’ils ont peu de chances d’obtenir des réponses différentes.
Tout le monde en cette soirée, cette nuit peu productive vous dit que cela ne sert à rien mais chacun, à quelques exceptions près, voudra quand même, dans l’indifférence la plus totale lire, son texte.
Certains, pour je ne sais quelles raisons, éprouvent un plaisir évident à participer à ce genre d’exercice ou de spectacle qui a mes yeux (c’est mon avis) ne grandit en rien notre système parlementaire.
Mais il est vrai que cela fait très longtemps que le citoyen ne perçoit plus très bien l’utilité de l’exercice. C’est dommage et c’est dangereux !
Il est, à mes yeux, urgent de revoir fondamentalement la façon de travailler du Parlement et les rapports de celui-ci avec le gouvernement et les médias. C'est une tâche prioritaire pour 2010...
Dans quelques minutes ou quelques heures*, les débats se termineront, les votes aux résultats connus interviendront. Chacun souhaitera de bonnes fêtes avec le sentiment du devoir accompli mais aussi en ce qui me concerne avec le sentiment d’un certain gâchis, de perte de temps qui pourrait être mieux utilisé dans l’intérêt du citoyen.
Bonnes fêtes à tous,
André Flahaut
* (On a finalement terminé à 9h15)
Commenter cet article