Et déjà plus de 20 ans.
Dix de nos paras étaient assassinés au Rwanda.
Le génocide commençait.
Pour le Cambodge, on pense Pol Pot. Pour l’Holocauste, on pense Hitler, et pour le Rwanda, cela reste une énigme … celle où une large tranche de la population a, d’une manière ou d’une autre, trempé dans les massacres.
On y retrouve le mythe de la race supérieure, un contexte propice aux thèses extrémistes, une grave crise économique, l’irresponsabilité des instances financières, la déroute de la communauté internationale, la recherche d’un pouvoir sans partage, …
Les causes, les analyses, les conséquences, le récit quand il se fait Histoire, nous n’avons pas fini de les étudier ni de les comprendre, ni de les juger.
Comme ne sont point finis les chagrins des familles, belges ou rwandaises
Je me suis beaucoup impliqué vis-à-vis des familles des paras que j’ai rencontrées à maintes reprises, notamment lorsque j’étais ministre de la Défense, alors que de nombreuses questions étaient restées en suspens quant aux terribles événements, avant que ne soit mise en place la Commission Rwanda. J’ai bien sûr rencontré les militaires dont les bataillons étaient du contingent qui participaient à la mission MINUAR en 1994 à Kigali et me suis rendu à plusieurs reprises au Rwanda.
En 2004, à mon initiative, était inauguré le Mémorial Kigali en l’honneur des Paras, chaque stèles symbolisant l’un d’entre eux.
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