De nos jours, 14,8 % de la population en Belgique est dans une situation précaire, c'est-à-dire une personne sur sept ! Ce sont les citoyens dont le revenu est inférieur à 60% du revenu national médian.
Et pourtant, notre pays se classe au 17ème rang mondial sur 227 pour ce qui est du Produit national brut par habitant. Notre pays est donc assez riche pour éviter qu'une partie importante de la population vive dans le dénuement. Mais les inégalités sociales persistent, la précarité côtoie une prospérité ostentatoire.
Certes, ce pourcentage est en baisse par rapport à 2003 (15,2%), grâce à la bonne santé économique du pays. Mais la croissance économique ne remplacera jamais une redistribution efficace, l’augmentation des salaires les plus bas, l’insertion professionnelle dans les secteurs d’activités en essor.
Et puis, certaines catégories de population sont plus exposées que d’autres : les femmes plus que les hommes, les seniors plus que les autres catégories d’âge, les foyers monoparentaux davantage que les autres structures familiales, les locataires plus que les propriétaires.
L’attention aux plus faibles de notre société exige une politique publique volontariste et efficace, et non le recours à la rhétorique fataliste de la compassion. Le maximalisme de droite exigeant de « travailler plus » n’est guère plus efficace. A ce slogan qui appelle implicitement le « malheur aux perdants », j’oppose celui de "travailler tous". Car le partage des richesses est étroitement lié au partage de l’effort.
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